Les lauréats et finalistes du concours
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2021
“GRATITUDE”
Les lauréates des Prix du Jury et du Prix du Public Téva ont été annoncées le 13 novembre 2021 lors d'une remise de Prix exceptionnelle
qui s'est tenue lors de l'édition de Paris Photo, partenaire du concours, au Grand Palais Éphémère (Paris).
Elles ont été choisis parmi les 40 photographies finalistes sélectionnées pour cette dixième édition du Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award.
Le Jury 2021 a sélectionné les trois Prix du Jury - le Grand Prix et les deux Prix Accessits, tandis que les internautes ont pu voter
du 10 au 24 septembre 2021 pour élire leur cinquième Prix du Public Téva.
Grand Prix du Jury Marie Daverède
Prix Accessits Clara Ceccarelli et Valérie Pinard
Prix du Public Téva Alison Bounce
Tous nos remerciements à celles et ceux qui ont participé avec leur talent et leur cœur à cette dixième édition, qu'ils soient lauréats, finalistes, ou non !
Merci également à nos partenaires et aux membres du Jury qui ont accepté de nous accompagner encore cette année avec une grande générosité.
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2021
Marie Daverède
J’ai rencontré Yasmine dans un bar. Une jeune femme solaire et souriante. Un an plus tard, elle me contacte et m’informe qu’on lui a diagnostiqué un cancer du sein ; je sens sa résilience et sa positive attitude à travers sa voix. Elle m’explique qu’elle souhaite faire un shooting pour accepter son nouveau look, j’étais ravie de sa proposition et encore plus de cette session. Beaucoup d’énergie et une envie viscérale d’aller de l’avant ! Il nous a été difficile de choisir une photo car elles exprimaient toutes quelque chose de valeureux, mais sur celle-ci, la gratitude habille son regard et son sourire.
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2021
Clara Ceccarelli
« Je me souviens des personnes qui m’ont entourée, protégée, choyée quand le cœur cherche ailleurs une source de paix. Je me souviens du jour où de nouveau, la vie a explosé dans mon corps, véritable guérison de l’esprit. Je me suis alors sentie femme jusqu’au bout du soin, femme jusqu’au bout du sein. Des petites notes de musique en tête, des gouttes d’eau qui glissent et jouent avec mes doigts remerciant la vie et tous les miens. Tendresse des femmes et des hommes croisés sur mon chemin pour reconstruire mon avenir comme une chanson d’espoir, comme une promesse de joie.Puis cet instantané dans un grand éclat de rire pour embrasser le monde et m’ouvrir la voie. »
—Christine
Prix Accessit
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2021
Valérie Pinard
La photographie traduit l’affirmation du choix d’une femme qui a refusé la reconstruction de son corps en transformant celui-ci en œuvre. Avec la complicité de son compagnon, la composition de la photographie a été pensée à trois. La couleur a été préférée pour son caractère contemporain et en accord avec la thématique « Gratitude », porteuse de sérénité, d’espoir et d’avenir. Ce sont en ces mots qu’Alexandra souhaite sensibiliser le public, les femmes touchées par la maladie : « Gratitude à ces fleurs tatouées sur mon nouveau corps transformé par le cancer. Gratitude à mes féminité et sensualité retrouvées par la magie d’une main venue délicatement poser ces courbes sur ma cicatrice. Gratitude à ce tatouage, ma reconstruction, qui m’a permis de retrouver la séduction, qui me fait me sentir femme et belle, belle en Amazone, belle sous les mains de mon amant. Gratitude à mes bienfaiteurs, à Léa pour son talent de tatoueuse, à mon être aimé pour être si belle à ses yeux. »
Prix du Public Téva
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2021
Alison Bounce
« Moi c’est Caroline. J’ai perdu mes parents du cancer à 25 ans, alors j’ai fait un tour du monde pendant un an, seule. À mon retour, mon cancer à moi est là, hormono-dépendant, très agressif. Une autre aventure commence. Il y a eu deux phases. D’abord, la peur. Celle de mourir, de ne pas pouvoir y arriver. Puis l’acceptation : comprendre que le cancer de ma mère n’est pas le mien et que je ne suis pas responsable. La gratitude provient des autres. J’ai beaucoup d’admiration pour les photographes qui m’ont accompagnée. Ils ont sublimé mes peurs. On a travaillé ensemble sur le regard du cancer, en relatant l’histoire avec beaucoup de poésie, de sensibilité et de féminité. C’est grâce à eux que je vois la maladie différemment. À mes parents. Je garde de ma mère son sourire, sa force, sa combativité face à l’adversité même après quatre récidives, cette faculté de toujours se relever. De mon père, son humour et son autodérision. Toujours voir le côté positif et profiter de la vie. Plus que jamais, vous êtes avec moi. »
— Caroline
Les finalistes du concours
ESTÉE LAUDER PINK RIBBON PHOTO AWARD 2021
Elyse LETEXIER (35)
Ceci n'est pas un sein. Ceci est une victoire.
Ceci n'est pas mon sein. Ceci est ma victoire.
Une ode à mon corps, à toutes les peurs et les cicatrices qu'il porte à l'intérieur, et à toutes celles qu'il donne à voir à l’extérieur.
En réalisant cet autoportrait, je voulais simplement me rappeler comme ce corps pouvait être beau et fort, comme son histoire et la mienne pouvaient s'inscrire dans la chair et comme il était important d'être reconnaissante à son égard
Ma sensibilité m'a toujours portée vers le beau et l’esthétique. C'est ce que j'essaie de valoriser dans mon travail photographique. Donner à montrer, la réalité, sans la nier ou chercher à la cacher mais en y mettant toujours un peu de poésie et de beauté.
Ceci n'est pas mon sein. Ceci est ma victoire.
Une ode à mon corps, à toutes les peurs et les cicatrices qu'il porte à l'intérieur, et à toutes celles qu'il donne à voir à l’extérieur.
En réalisant cet autoportrait, je voulais simplement me rappeler comme ce corps pouvait être beau et fort, comme son histoire et la mienne pouvaient s'inscrire dans la chair et comme il était important d'être reconnaissante à son égard
Ma sensibilité m'a toujours portée vers le beau et l’esthétique. C'est ce que j'essaie de valoriser dans mon travail photographique. Donner à montrer, la réalité, sans la nier ou chercher à la cacher mais en y mettant toujours un peu de poésie et de beauté.
Jean-François GUILLON (56)
C’est par hasard que j’ai rencontré Claude, un après-midi de juillet, dans une rue de Loches, en Touraine. Une femme élégante vêtue et gantée de noir, sans cheveux. Attiré par son « look », je lui ai demandé si je pouvais réaliser un portrait d’elle.
Le lendemain je me rends chez elle avec mon épouse, photographe également. Elle nous raconte sa vie très intéressante, étonnante et très remplie. Puis nous parle de ses problèmes de santé et nous dévoile son corps meurtri par la maladie. Nous passons cette demi-journée à discuter et à photographier dans son petit appartement du centre ville. Claude est une femme admirable, toujours optimiste, avec un grand cœur.
Ses mains tendues vers le ciel sont le remerciement à un dieu, d’être toujours vivante. Le noir & blanc nous amène à l'essentiel, le cadrage large nous fait entrer chez elle, dans son intimité.
Quand je lui ai parlé de ce concours, elle m’a tout de suite dit « oui » en m’envoyant ce message : « Puissiez-vous faire d’une mort une résurrection ! ».
Le lendemain je me rends chez elle avec mon épouse, photographe également. Elle nous raconte sa vie très intéressante, étonnante et très remplie. Puis nous parle de ses problèmes de santé et nous dévoile son corps meurtri par la maladie. Nous passons cette demi-journée à discuter et à photographier dans son petit appartement du centre ville. Claude est une femme admirable, toujours optimiste, avec un grand cœur.
Ses mains tendues vers le ciel sont le remerciement à un dieu, d’être toujours vivante. Le noir & blanc nous amène à l'essentiel, le cadrage large nous fait entrer chez elle, dans son intimité.
Quand je lui ai parlé de ce concours, elle m’a tout de suite dit « oui » en m’envoyant ce message : « Puissiez-vous faire d’une mort une résurrection ! ».
Céline FERRÉ (78)
Il a été là, tous les jours. Du diagnostic, début 2018, à la fin des traitements, en novembre de la même année. De longs mois ponctués d’opérations, de chimio, de radiothérapie mais aussi de ses messages : « Bonjour, comment ça va ce matin ? », « Bonsoir, pas trop difficile cette séance ? ».
Il connaissait mes dates de rendez-vous, mes effets secondaires…presque mieux que moi.
Puis la vie nous a séparés, un peu… Il a néanmoins continué à s’enquérir de la reconstruction : « Encore combien d’opérations ? », « Je suis là, tu sais, je te tiens la main ». Et nous nous sommes revus. J’avais hâte de lui montrer le « chantier », comme il dit. J’ai pris sa main et je l’ai posée sur mon « presque » nouveau sein. Il était ému. Moi aussi.
Alors quand j’ai vu la campagne d’affichage présentant le Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2021, j’ai pensé à lui.
Je lui ai proposé de faire cette photo de sa main sur mon sein. Pour lui exprimer ma reconnaissance d’avoir été là. Et mon immense gratitude !
Puis la vie nous a séparés, un peu… Il a néanmoins continué à s’enquérir de la reconstruction : « Encore combien d’opérations ? », « Je suis là, tu sais, je te tiens la main ». Et nous nous sommes revus. J’avais hâte de lui montrer le « chantier », comme il dit. J’ai pris sa main et je l’ai posée sur mon « presque » nouveau sein. Il était ému. Moi aussi.
Alors quand j’ai vu la campagne d’affichage présentant le Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2021, j’ai pensé à lui.
Je lui ai proposé de faire cette photo de sa main sur mon sein. Pour lui exprimer ma reconnaissance d’avoir été là. Et mon immense gratitude !
Valérie PINARD (44)
La photographie traduit l’affirmation du choix d’une femme ayant refusé la reconstruction de son corps en transformant celui-ci en œuvre. Avec la complicité de son compagnon, la composition de la photographie a été pensée à trois. La couleur a été préférée pour son caractère contemporain dont la thématique « gratitude » est porteuse de sérénité, d’espoir et d’avenir. Ce sont en ces mots qu’Alexandra souhaite sensibiliser le public, les femmes touchées par la maladie : « Gratitude à ces fleurs tatouées sur mon nouveau corps transformé par le cancer. Gratitude à ma féminité et sensualité retrouvées par la magie d’une main venue délicatement posées ces courbes sur ma cicatrice. Gratitude à ce tatouage, ma reconstruction, qui m’a permis de retrouver la séduction, qui me fait me sentir femme et belle, belle en amazone, belle sous les mains de mon amant. Gratitude à mes bienfaiteurs, Léa pour son talent de tatoueuse, mon être aimé pour être si belle à ses yeux ».
Anne-Sophie SCHMITT (30)
Roxane et Fathé. Deux petits bouts de femmes qui se rencontrent pour la première fois sous mes yeux de photographe.
De mon côté, c'est la première fois que je vois des femmes dont les corps portent les cicatrices d'un cancer.
Leur bonne humeur m'a fait occulter les cicatrices, ne laissant place qu'à deux femmes, deux mamans, deux guerrières.
Pas une fois pendant cette séance elles ne se sont plaintes de leur sort. Quelle belle leçon de vie !
Elles se parlent. Elles passent des rires aux larmes. Elles se moquent des pensées des autres. Elles s’aiment tout simplement. Lorsque l’une flanche, l’autre la relève en toute pudeur.
Je les admire. Je suis là, devant elles, je les regarde. Cet instant où elles ne forment qu’un. Pas de jugement. Juste de l’amour.
De mon côté, c'est la première fois que je vois des femmes dont les corps portent les cicatrices d'un cancer.
Leur bonne humeur m'a fait occulter les cicatrices, ne laissant place qu'à deux femmes, deux mamans, deux guerrières.
Pas une fois pendant cette séance elles ne se sont plaintes de leur sort. Quelle belle leçon de vie !
Elles se parlent. Elles passent des rires aux larmes. Elles se moquent des pensées des autres. Elles s’aiment tout simplement. Lorsque l’une flanche, l’autre la relève en toute pudeur.
Je les admire. Je suis là, devant elles, je les regarde. Cet instant où elles ne forment qu’un. Pas de jugement. Juste de l’amour.
Anne-Aël MERDY (17)
Nous étions sept.
Nous sommes cinq.
Cinq femmes qui ne se connaissaient pas, mais ralliées par un point commun. L’envie infinie de rire, de profiter de la vie, de chaque instant. Nous avons besoin de tout observer, tout vivre. Que chaque instant qui passe soit une victoire sur l’inconnu.
Nous sommes cinq désormais à bord du Dakota C47, un avion de guerre et, nous sommes en tenue de soirée. Anachronique nous direz-vous ? Ne sommes-nous pas en guerre au quotidien ? Ne sommes-nous pas des femmes ?
Sous la coupole du Dakota qui s’illumine de l’infini du ciel, nous regardons ensemble dans la même direction : celle des étoiles, direz vous ?
Oui, mais ce sont nos étoiles que nous regardons ! Celles qui brillent bien plus fort par le chemin qu’elles ont parcouru et nous guident encore au firmament. Nos amies disparues. Celles qui font scintiller notre amitié, notre solidarité, notre amour de la vie. Nous leur sourions et nous savourons chaque instant que la vie nous offre.
Nous étions sept.
Nous sommes cinq.
Cinq femmes qui ne se connaissaient pas, mais ralliées par un point commun. L’envie infinie de rire, de profiter de la vie, de chaque instant. Nous avons besoin de tout observer, tout vivre. Que chaque instant qui passe soit une victoire sur l’inconnu.
Nous sommes cinq désormais à bord du Dakota C47, un avion de guerre et, nous sommes en tenue de soirée. Anachronique nous direz-vous ? Ne sommes-nous pas en guerre au quotidien ? Ne sommes-nous pas des femmes ?
Sous la coupole du Dakota qui s’illumine de l’infini du ciel, nous regardons ensemble dans la même direction : celle des étoiles, direz vous ?
Oui, mais ce sont nos étoiles que nous regardons ! Celles qui brillent bien plus fort par le chemin qu’elles ont parcouru et nous guident encore au firmament. Nos amies disparues. Celles qui font scintiller notre amitié, notre solidarité, notre amour de la vie. Nous leur sourions et nous savourons chaque instant que la vie nous offre.
Nous étions sept.
Carla SANTORO (60)
Élodie est l'une des femmes les plus courageuses que j’ai rencontrées dans ma vie.
Je lui ai demandé de l’aide pour réaliser l'un de mes sujets de fin d’étude. J’ai choisi le « cancer du sein » et j’ai eu la chance d’avoir pu photographier sa beauté mêlée à son lourd fardeau.
Cette maladie terrible touche 1 femme sur 8 avec 54 000 nouveaux cas par an. Je n’ai pas assez de mots pour décrire sa bravoure, son courage contre cette bataille. Élodie a su me faire comprendre et me faire sentir que, oui, nous ne sommes vraiment rien sur terre, qu'il faut vivre intensément.
Je remercie cette femme au grand cœur et sa petite famille incroyable qui l’a aidée pendant son combat.
S’il vous plait, prenez le temps de dire « je t’aime » aux personnes qui vous entourent et qui vous élèvent vers le haut.
Prenez le temps pour vous, de voyager, de vous recentrer, de ressentir la vie comme elle la ressent. Merci.
Cette maladie terrible touche 1 femme sur 8 avec 54 000 nouveaux cas par an. Je n’ai pas assez de mots pour décrire sa bravoure, son courage contre cette bataille. Élodie a su me faire comprendre et me faire sentir que, oui, nous ne sommes vraiment rien sur terre, qu'il faut vivre intensément.
Je remercie cette femme au grand cœur et sa petite famille incroyable qui l’a aidée pendant son combat.
S’il vous plait, prenez le temps de dire « je t’aime » aux personnes qui vous entourent et qui vous élèvent vers le haut.
Prenez le temps pour vous, de voyager, de vous recentrer, de ressentir la vie comme elle la ressent. Merci.
Céline ROLAND (79)
J'ai toujours été sensible à ce que peut dégager le corps d'une femme. J'aime panser leurs maux, capturer leur âme pure mais écorchée. Ma rencontre avec Camille m'a confortée dans mon choix photographique. Nous nous sommes rencontrées le jour même du shooting et c'est avec évidence et naturel qu'elle s'est mise à nu. L'expression de son corps valait tous les mots.
« Ça ira, j'ai fait le plus dur. » Camille a appris un double cancer l'année dernière. S'en sont suivis traitements, perte de cheveux, ablation, autant de changements, de chamboulements psychologiques et physiques, qui forcent au combat. J’ai été inspirée par ce lieu brut et sombre auquel j’ai apporté de la lumière ; un contraste qui exprime la maladie et la guérison. L’échelle symbolise le chemin vers sa renaissance ; les gants de boxe, le combat. La posture et le regard montrent qu’au coeur du pire, le meilleur arrive, et qu’il ne faut jamais cesser de se battre.
Aujourd'hui un seul sentiment l'anime : la gratitude.
« Ça ira, j'ai fait le plus dur. » Camille a appris un double cancer l'année dernière. S'en sont suivis traitements, perte de cheveux, ablation, autant de changements, de chamboulements psychologiques et physiques, qui forcent au combat. J’ai été inspirée par ce lieu brut et sombre auquel j’ai apporté de la lumière ; un contraste qui exprime la maladie et la guérison. L’échelle symbolise le chemin vers sa renaissance ; les gants de boxe, le combat. La posture et le regard montrent qu’au coeur du pire, le meilleur arrive, et qu’il ne faut jamais cesser de se battre.
Aujourd'hui un seul sentiment l'anime : la gratitude.
Marie-Louise SOLER (26)
« Marie-Lou et moi avons été réunies par les lois de l'univers. Animées par une même volonté et touchées dans nos cœurs par cette épreuve, les synchronicités nous ont mises l'une l'autre sur ce chemin.
Face à l'incompréhension de l'annonce de la maladie et au silence du pourquoi, je suis allée puiser ma force dans la méditation et la spiritualité.
Telle une montagne affrontant les vents tourbillonnants et le soleil brûlant, je restais ancrée sur cette Terre qui me portait et me déployait ses enseignements. Mère Nature m'a transmis l'énergie de la sagesse.
Laissant derrière moi les nuages sombres des traitements, j'accueille aujourd'hui la lumière pure de la vie. Je me dévoile à vous avec sérénité, le regard tourné vers l'avenir.
Les couleurs des sept chakras réunies sur cette photo symbolisent l'harmonie et l'équilibre qui règnent dans mon cœur. La gratitude se révèle à moi, je vis l'instant tel qu'il m'est donné et je remercie mon corps pour ce qu'il me permet d'être. »
— Amélie
Face à l'incompréhension de l'annonce de la maladie et au silence du pourquoi, je suis allée puiser ma force dans la méditation et la spiritualité.
Telle une montagne affrontant les vents tourbillonnants et le soleil brûlant, je restais ancrée sur cette Terre qui me portait et me déployait ses enseignements. Mère Nature m'a transmis l'énergie de la sagesse.
Laissant derrière moi les nuages sombres des traitements, j'accueille aujourd'hui la lumière pure de la vie. Je me dévoile à vous avec sérénité, le regard tourné vers l'avenir.
Les couleurs des sept chakras réunies sur cette photo symbolisent l'harmonie et l'équilibre qui règnent dans mon cœur. La gratitude se révèle à moi, je vis l'instant tel qu'il m'est donné et je remercie mon corps pour ce qu'il me permet d'être. »
— Amélie
Aurore MILLE (38)
« Pouvoir s’émerveiller encore chaque jour des petits bonheurs de notre vie,
Revenir à l'essentiel même.
Oui je respire, oui je ris, oui je vis !
Merci à mon corps de m’accompagner et de ne pas me lâcher dans cette épreuve ;
Merci pour ma force, mon courage et tout l'amour que je donne et reçois ;
Merci à mes proches pour leur soutien, leur tendresse ;
Merci à la brume qui laisse place au soleil , et merci au soleil de briller une fois de plus chaque jour dans nos vies.
Maintenant, à moi d'inventer la vie qui me correspond, une vie aux couleurs de l'Arc en ciel, en me respectant.
Merci... je me remercie de me laisser une nouvelle chance d'apprendre enfin à aimer la personne que je suis.
Merci pour notre merveilleuse rencontre ! »
— Laetitia et Aurore
Oui je respire, oui je ris, oui je vis !
Merci à mon corps de m’accompagner et de ne pas me lâcher dans cette épreuve ;
Merci pour ma force, mon courage et tout l'amour que je donne et reçois ;
Merci à mes proches pour leur soutien, leur tendresse ;
Merci à la brume qui laisse place au soleil , et merci au soleil de briller une fois de plus chaque jour dans nos vies.
Maintenant, à moi d'inventer la vie qui me correspond, une vie aux couleurs de l'Arc en ciel, en me respectant.
Merci... je me remercie de me laisser une nouvelle chance d'apprendre enfin à aimer la personne que je suis.
Merci pour notre merveilleuse rencontre ! »
— Laetitia et Aurore
Alain SCHAFFNER (75)
« - Oh, j’ai entendu un bruit étrange avec mon stéthoscope
- C’est mon cœur, mon petit cœur !
- Je crois que c’est vraiment un gros bobo que tu as au sein, Maman. Je t’ai mis un pansement, ça va te soulager.
- Merci, mon chéri, je me sens déjà beaucoup mieux.
- Pourquoi plus personne ne vient nous voir, Maman ?
- C’est à cause du méchant virus. Tu sais bien que je n’ai pu voir que les docteurs, papa, toi et ta petite sœur pendant toute ma chimio.
- Alors, je t’ai bien soignée, Maman ?
- Oui, grâce à ton pansement ma cicatrice ne se voit presque plus.
- Alors on pourra aller applaudir les gens de l’hôpital à la fenêtre, ce soir ?
- Oui, ils le méritent bien, et toi aussi, c’est grâce à vous que j’ai survécu. »
- C’est mon cœur, mon petit cœur !
- Je crois que c’est vraiment un gros bobo que tu as au sein, Maman. Je t’ai mis un pansement, ça va te soulager.
- Merci, mon chéri, je me sens déjà beaucoup mieux.
- Pourquoi plus personne ne vient nous voir, Maman ?
- C’est à cause du méchant virus. Tu sais bien que je n’ai pu voir que les docteurs, papa, toi et ta petite sœur pendant toute ma chimio.
- Alors, je t’ai bien soignée, Maman ?
- Oui, grâce à ton pansement ma cicatrice ne se voit presque plus.
- Alors on pourra aller applaudir les gens de l’hôpital à la fenêtre, ce soir ?
- Oui, ils le méritent bien, et toi aussi, c’est grâce à vous que j’ai survécu. »
Marie-Laure ROZE (21)
À mes seins condamnés
À mon corps qui s'est morcelé
À la peur et à la souffrance acceptées
À la colère et la fatalité récusées
… Je vous rends grâce.
À mes seins déposés
À mes amants qui les ont convoités
À mon fils Paul qui les a goulument tétés
À l'amour de ma vie, François, qui m'aime plus que jamais
… Je vous rends grâce.
À mes seins ablatés
À mes parents qui, pour moi, ont prié
À Clémentine, chirurgienne, qui mon vœu a exaucé
À mes élèves, qui contre ma plate poitrine, sont cajolés
… Je vous rends grâce.
À mes seins oubliés
À Loïc, dessinateur, qui fidèle recours m'a écoutée et croquée
À Ludovic, comédien, qui, en scène, m'a révélée
À mon âme, qui, objectif miroir, m'a cadréev … Je vous rends grâce.
À mes seins sanctifiés
À mes amies, à leur discrétion ostentatoire et leur compassion désintéressée
À toutes les femmes amazones, combattantes, mes obligées
À la vie qui file entre mes doigts comme l'eau du lac, désormais apaisée
… Je vous rends grâce.
(Lac de Narlay, Le Frasnois, Jura)
À mon corps qui s'est morcelé
À la peur et à la souffrance acceptées
À la colère et la fatalité récusées
… Je vous rends grâce.
À mes seins déposés
À mes amants qui les ont convoités
À mon fils Paul qui les a goulument tétés
À l'amour de ma vie, François, qui m'aime plus que jamais
… Je vous rends grâce.
À mes seins ablatés
À mes parents qui, pour moi, ont prié
À Clémentine, chirurgienne, qui mon vœu a exaucé
À mes élèves, qui contre ma plate poitrine, sont cajolés
… Je vous rends grâce.
À mes seins oubliés
À Loïc, dessinateur, qui fidèle recours m'a écoutée et croquée
À Ludovic, comédien, qui, en scène, m'a révélée
À mon âme, qui, objectif miroir, m'a cadréev … Je vous rends grâce.
À mes seins sanctifiés
À mes amies, à leur discrétion ostentatoire et leur compassion désintéressée
À toutes les femmes amazones, combattantes, mes obligées
À la vie qui file entre mes doigts comme l'eau du lac, désormais apaisée
… Je vous rends grâce.
(Lac de Narlay, Le Frasnois, Jura)
Olivier DENIS (93)
« Sœur du photographe, je fus son premier modèle depuis le début de sa passion pour l’art photographique. Olivier me demandait chaque semaine de rentrer en scène en choisissant une thématique précise. Il débordait d’imagination. Je débordais de gratitude car rapidement je compris que c’était pour lui un moyen de véhiculer ses émotions. Un puissant vecteur pour faire ressortir la beauté intérieure de chacun (celle qui a du mal à s’exprimer) en la faisant ressurgir sur des clichés en argentique, Olivier, eut inévitablement un impact significatif sur ma façon de m’aimer dans mon entièreté. Quoi de plus naturel, à 46 ans, quand j’appris que j’étais atteinte d’un cancer avec un diagnostic vital engagé, que de lui demander de briller à nouveau sous les feux de ses projecteurs afin de continuer à m’aimer. Cette maladie dont il connaissait tous les rouages, son fils en avait été atteint quelques années auparavant, est d’une telle violence identitaire qu’il me paraissait évident de la mettre en scène à travers ses photos. Pour continuer à m’aimer, pour accepter ma nouvelle image en figeant sur un cliché mon nouveau visage, pour m’assumer dans cette maladie, pour continuer à me battre. Ces photos m’ont permis, malgré ce corps défaillant et malade, de trouver du réconfort, de la pugnacité dans ce combat. Ce ne sont pas juste des photos, elles résonnent comme une thérapie. Son regard aguerri portés sur sa sœur malade ont également permis de ne me sentir moins affaiblie. J’étais toujours une femme féminine même chauve ! Quel puissant outil que ses magnifiques clichés pour faire ressortir l’histoire, la beauté, la profondeur de chacun. »
— Karine Denis, décembre 2020
— Karine Denis, décembre 2020
Sarah PATRAS (69)
« À toi qui m'a frappée et m'a obligée à céder
Sans toi, ni mon corps, ni mon âme n'auraient changé.
Oui, mon corps s'est transformé.
Il s'est façonné à tes désirs… désirs si grands qu'il s'est en partie effacé.
Mais la vie m'a appris à l'aimer.
Merveilleux ambassadeur de ma féminité.
À la fois sensible, délicat, pourtant tellement bouleversé.
Lorsque je ferme les yeux,
Je ressens pour lui un amour profond.
Mon cœur s'emplit d'un flux chaud et réconfortant, témoignage de l'éternel sentiment de reconnaissance que je lui porte.
Cette photo représente, avec humilité, l'immense gratitude que je ressens pour ce merveilleux cadeau qu'est ma vie. »
— Sarah pour Élodie
Sans toi, ni mon corps, ni mon âme n'auraient changé.
Oui, mon corps s'est transformé.
Il s'est façonné à tes désirs… désirs si grands qu'il s'est en partie effacé.
Mais la vie m'a appris à l'aimer.
Merveilleux ambassadeur de ma féminité.
À la fois sensible, délicat, pourtant tellement bouleversé.
Lorsque je ferme les yeux,
Je ressens pour lui un amour profond.
Mon cœur s'emplit d'un flux chaud et réconfortant, témoignage de l'éternel sentiment de reconnaissance que je lui porte.
Cette photo représente, avec humilité, l'immense gratitude que je ressens pour ce merveilleux cadeau qu'est ma vie. »
— Sarah pour Élodie
Pierre MONNIER (25)
« Sans mes deux filles, ce combat n'aurait pas été le même. »
« Maman, tu es toujours aussi belle ! » lui dit Manel, la plus jeune des deux sœurs, alors âgée de cinq ans, au soir de la première injection de taxol, le jeudi 4 mars 2021.
« Maman, tu es toujours aussi belle ! » lui dit Manel, la plus jeune des deux sœurs, alors âgée de cinq ans, au soir de la première injection de taxol, le jeudi 4 mars 2021.
Agnès COLOMBO (92)
« J’ai traversé des périodes très éprouvantes, dont je suis ressortie encore plus forte. J’y suis. J’y reste. »
Voici ce que Rita a souhaité partager avec moi lors de la prise de vue, telle une guerrière, vainqueure et tellement fière sur son podium. Après mon projet Sein et Sauf de 2013, où le dépistage du cancer était à l'honneur, cette année, j'ai souhaité mettre en valeur toutes ces femmes qui avaient subi une mastectomie. J’ai rencontré des femmes, amies, mamans et personnes incroyables aux histoires incroyables. Des récits parfois tellement plein d’espoir, et parfois tellement difficiles et malheureux. J’aime à voir le positif et profiter de chaque instant. La photographie a toujours été pour moi une manière de me rendre utile. C’est aussi ça la magie de l’image : se souvenir des épreuves, prendre du recul, comprendre, se construire.
Rita remercie aujourd’hui la vie pour ce qu’elle est devenue et je la remercie de nous envoyer toute cette énergie positive.
Voici ce que Rita a souhaité partager avec moi lors de la prise de vue, telle une guerrière, vainqueure et tellement fière sur son podium. Après mon projet Sein et Sauf de 2013, où le dépistage du cancer était à l'honneur, cette année, j'ai souhaité mettre en valeur toutes ces femmes qui avaient subi une mastectomie. J’ai rencontré des femmes, amies, mamans et personnes incroyables aux histoires incroyables. Des récits parfois tellement plein d’espoir, et parfois tellement difficiles et malheureux. J’aime à voir le positif et profiter de chaque instant. La photographie a toujours été pour moi une manière de me rendre utile. C’est aussi ça la magie de l’image : se souvenir des épreuves, prendre du recul, comprendre, se construire.
Rita remercie aujourd’hui la vie pour ce qu’elle est devenue et je la remercie de nous envoyer toute cette énergie positive.
Silke SCHULZ (35)
« Septembre 2020
Deux petites boules dans mon sein
C'est le début d'une longue traversée
Mon corps douloureux et fatigué
Pas de guerre, pas de combat
De la douceur, c'est tout ce dont j'ai besoin
Réconforter mon corps, surmonter mes peurs
Et si je puise au plus profond de moi une force insoupçonnée
C'est grâce à vous, qui êtes à mes côtés
Vous m'avez soignée, rassurée, réconfortée, soutenue, accompagnée, aimée
Je sais ce que je vous dois
Au loin, j'aperçois la lumière
Merci la vie , merci d'être en vie
Je ne suis ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre
Je guéris, j'ai grandi
Un peu de vous en moi »
— Anne H
Mettre en lumière une histoire, un regard bienveillant sur son corps, pensant au grand soupir quand elle a poussé la porte de mon studio avec ce projet de mettre en image ce qu'elle traversait...Merci Anne de ta confiance. Silke
Deux petites boules dans mon sein
C'est le début d'une longue traversée
Mon corps douloureux et fatigué
Pas de guerre, pas de combat
De la douceur, c'est tout ce dont j'ai besoin
Réconforter mon corps, surmonter mes peurs
Et si je puise au plus profond de moi une force insoupçonnée
C'est grâce à vous, qui êtes à mes côtés
Vous m'avez soignée, rassurée, réconfortée, soutenue, accompagnée, aimée
Je sais ce que je vous dois
Au loin, j'aperçois la lumière
Merci la vie , merci d'être en vie
Je ne suis ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre
Je guéris, j'ai grandi
Un peu de vous en moi »
— Anne H
Mettre en lumière une histoire, un regard bienveillant sur son corps, pensant au grand soupir quand elle a poussé la porte de mon studio avec ce projet de mettre en image ce qu'elle traversait...Merci Anne de ta confiance. Silke
Gilles VERDET (94)
C’était l’été quand ma sœur a quitté l’hôpital. Un drôle d’été sans soleil. Un été dégueulasse.
L’alentour était couvert de suie. De celle qui poisse l’esprit. Le ciel. Les murs. Les nuages gras. Tout sentait l’abandon. Les fleurs sauvages désertaient les friches. Pourtant.
Pourtant, au premier matin, sous le ciel barbelé, à petits pas convalescents, portée par le souffle tremblant de son corps mutilé, tout renaissait soudain. Plus lumineux. Plus vif encore dans l’éclairage du jour. La sensation fulgurante d’une étrange familiarité, d’un instant neuf pareil au temps d’avant.
La vie est étrange. Le monde est étrange. La joie est étrange.
Le vent tiède annonçait une saison heureuse venue de l’intérieur, revanche de tous les maltraités du destin. Ma frangine de chagrin souriait de rien, elle prenait la lumière mieux qu’une star de cinoche. De plein fouet. Et à pleins poumons.
Le bonheur est étrange. C’est pour ça qu’on l’aime.
L’alentour était couvert de suie. De celle qui poisse l’esprit. Le ciel. Les murs. Les nuages gras. Tout sentait l’abandon. Les fleurs sauvages désertaient les friches. Pourtant.
Pourtant, au premier matin, sous le ciel barbelé, à petits pas convalescents, portée par le souffle tremblant de son corps mutilé, tout renaissait soudain. Plus lumineux. Plus vif encore dans l’éclairage du jour. La sensation fulgurante d’une étrange familiarité, d’un instant neuf pareil au temps d’avant.
La vie est étrange. Le monde est étrange. La joie est étrange.
Le vent tiède annonçait une saison heureuse venue de l’intérieur, revanche de tous les maltraités du destin. Ma frangine de chagrin souriait de rien, elle prenait la lumière mieux qu’une star de cinoche. De plein fouet. Et à pleins poumons.
Le bonheur est étrange. C’est pour ça qu’on l’aime.
Aurélien Lam TRANCHET (77)
19 roses pour l'espoir
Cindy est professeur des écoles et photographe, tout comme moi. Nous nous sommes rencontrés lors d’un récent café entre photographes amateur¬s. Sensible aux images qui témoignent de la vie, je l’ai invitée à poser. Elle m’a offert son portrait. Celui d'une femme atteinte par un cancer du sein.
(Texte écrit avec la précieuse aide d'Orianne Papin)
Cindy est professeur des écoles et photographe, tout comme moi. Nous nous sommes rencontrés lors d’un récent café entre photographes amateur¬s. Sensible aux images qui témoignent de la vie, je l’ai invitée à poser. Elle m’a offert son portrait. Celui d'une femme atteinte par un cancer du sein.
- 19 est le jour de la première opération de Cindy.
- 19 roses pour l’espoir.
- 19 roses pour la vie qui bat en elle, en toi.
- 19 roses pour se souvenir qu'aucun de nous n'est immortel.
- 19 roses, une seule vie.
(Texte écrit avec la précieuse aide d'Orianne Papin)
Bertrand DUTHEIL (59)
« Déclaration de ma gratitude.
Sensiblement émue par ce toucher.
Par votre émotion au moment de l’annonce.
Par votre soutien infaillible face à la menace.
Par votre positive attitude tout au long du combat.
Par votre regard immuable vis à vis de ma métamorphose.
Par votre justesse au quotidien.
Je connais maintenant cette sensation agréable de me sentir riche et apaisée par ces mains tendues.
Comme un toucher salvateur.
Par cette photo je souhaitais vous rendre hommage et vous faire part de ma reconnaissance après cette année écoulée.
À toi Romain, mon roc, sans qui tout cela n’aurait pas été si facile : merci.
À Doudou, Simon, Léa, Eugène, Miki, Lo et Ju, ces mains qui n’ont pas hésité à me suivre pour ce projet : merci.
À ma famille, à mes amis, à mes collègues : merci.
Enfin, merci à Bertrand d’avoir si bien immortalisé ma gratitude. »
— Marie
Sensiblement émue par ce toucher.
Par votre émotion au moment de l’annonce.
Par votre soutien infaillible face à la menace.
Par votre positive attitude tout au long du combat.
Par votre regard immuable vis à vis de ma métamorphose.
Par votre justesse au quotidien.
Je connais maintenant cette sensation agréable de me sentir riche et apaisée par ces mains tendues.
Comme un toucher salvateur.
Par cette photo je souhaitais vous rendre hommage et vous faire part de ma reconnaissance après cette année écoulée.
À toi Romain, mon roc, sans qui tout cela n’aurait pas été si facile : merci.
À Doudou, Simon, Léa, Eugène, Miki, Lo et Ju, ces mains qui n’ont pas hésité à me suivre pour ce projet : merci.
À ma famille, à mes amis, à mes collègues : merci.
Enfin, merci à Bertrand d’avoir si bien immortalisé ma gratitude. »
— Marie
Audrey DA CUNHA (35)
« Accueillir avec indulgence et bienveillance le reflet de ce corps devenu asymétrique.
Apprivoiser la peur, accepter la tristesse, se laisser aimer intensément.
Aller à la rencontre de soi, chercher les ressources au plus profond de son être.
Et décider de sourire à la vie, si précieuse. Savourer chaque instant, s'émouvoir de toutes les belles choses que révèle cette épreuve.
Prendre soin de ce corps abîmé, ce corps combattant, être fier de lui, le trouver beau dans sa différence et sa résistance.
Et lui offrir de belles photos pour le célébrer et le remercier.
Ce cliché, si difficile à regarder il y a quelques mois, aujourd'hui me bouleverse. Mes yeux ne souffrent plus de la brutalité de ma cicatrice, de l'absence ; ils sont émus par ce beau sourire et cette joie de vivre, intacts.
Je ressens une profonde gratitude pour cette force de vie qui m'habite et pour tout l'amour qui la nourrit. Ce sourire c'est moi ! Cette femme c'est moi ! »
— Céline
Apprivoiser la peur, accepter la tristesse, se laisser aimer intensément.
Aller à la rencontre de soi, chercher les ressources au plus profond de son être.
Et décider de sourire à la vie, si précieuse. Savourer chaque instant, s'émouvoir de toutes les belles choses que révèle cette épreuve.
Prendre soin de ce corps abîmé, ce corps combattant, être fier de lui, le trouver beau dans sa différence et sa résistance.
Et lui offrir de belles photos pour le célébrer et le remercier.
Ce cliché, si difficile à regarder il y a quelques mois, aujourd'hui me bouleverse. Mes yeux ne souffrent plus de la brutalité de ma cicatrice, de l'absence ; ils sont émus par ce beau sourire et cette joie de vivre, intacts.
Je ressens une profonde gratitude pour cette force de vie qui m'habite et pour tout l'amour qui la nourrit. Ce sourire c'est moi ! Cette femme c'est moi ! »
— Céline
Diane CORJON (38)
« La première gratitude que j'ai ressentie a été le jour de l'annonce de mon cancer. Ce n'était que moi et pas mes enfants. Durant le combat, cette maladie est venue dessiner des cicatrices sur mon corps, mon cœur et ma famille. Mais c'est aussi elle qui m'a poussée à me marier plus vite et plus simplement en m'offrant une des plus belles journées de ma vie.
J'éprouve ainsi une immense gratitude d'être là et d'avoir surmonté cette longue année avec mon mari et mes garçons.
Il était important pour moi de réaliser le cliché du condensé de ce parcours avec mon fils, qui, en se laissant tomber sur mon sein en toute confiance il y a 15 mois, a révélé une douleur qui m'a sauvé la vie. »
— Émilie
Cette photo illustre les premiers instants de paix partagés entre Emilie et son fils depuis le début de sa rémission. J'ai souhaité capturer l'énergie chaleureuse, lumineuse et colorée de ce moment d'été. Comme si cette photo donnait le ton d'un avenir plus doux et empli de gratitude.
J'éprouve ainsi une immense gratitude d'être là et d'avoir surmonté cette longue année avec mon mari et mes garçons.
Il était important pour moi de réaliser le cliché du condensé de ce parcours avec mon fils, qui, en se laissant tomber sur mon sein en toute confiance il y a 15 mois, a révélé une douleur qui m'a sauvé la vie. »
— Émilie
Cette photo illustre les premiers instants de paix partagés entre Emilie et son fils depuis le début de sa rémission. J'ai souhaité capturer l'énergie chaleureuse, lumineuse et colorée de ce moment d'été. Comme si cette photo donnait le ton d'un avenir plus doux et empli de gratitude.
Clara CECCARELLI (92)
« Je me souviens des personnes qui m’ont entourée, protégée, choyée quand le cœur cherche ailleurs une source de paix.
Je me souviens du jour où de nouveau la vie a explosé dans mon corps, véritable guérison de l’esprit.
Je me suis alors sentie femme jusqu’au bout du soin, femme jusqu’au bout du sein.
Des petites notes de musique en tête, des gouttes d’eau qui glissent et jouent avec mes doigts remerciant la vie et tous les miens.
Tendresse des femmes et des hommes croisés sur mon chemin pour reconstruire mon avenir comme une chanson d’espoir, comme une promesse de joie.
Puis cet instantané dans un grand éclat de rire pour embrasser le monde et m’ouvrir la voie. »
— Christine
Je me souviens du jour où de nouveau la vie a explosé dans mon corps, véritable guérison de l’esprit.
Je me suis alors sentie femme jusqu’au bout du soin, femme jusqu’au bout du sein.
Des petites notes de musique en tête, des gouttes d’eau qui glissent et jouent avec mes doigts remerciant la vie et tous les miens.
Tendresse des femmes et des hommes croisés sur mon chemin pour reconstruire mon avenir comme une chanson d’espoir, comme une promesse de joie.
Puis cet instantané dans un grand éclat de rire pour embrasser le monde et m’ouvrir la voie. »
— Christine
Céline SIMONPAOLI (13)
« Tel un mur de pierre envahi par du lierre,
En mode guerrière pour faire face au tonnerre,
Colère, galère, misère,
Incompréhension, extraction, acceptation,
Parce que la vie m'a choisie, parce qu'elle a cru en moi,
Parce que c'est pas fini, que je n'ai pas d'autre choix,
Que de lui dire merci, car ce n'est plus un combat,
Mais une leçon de vie, qui fait mon autre moi, qui fait que je suis là ! »
— Vanessa
Ma Vaness,
J'ai choisi le noir et blanc pour souligner avec douceur ta beauté et ton courage. Tes maux n'ont pas besoin de couleur, tes mots les expriment tellement mieux. Tu acceptes ce que la vie te fait endurer avec une force et un courage incroyable. La maladie malmène ton corps et ta féminité, tu te bats sans relâche et elle n'aura pas raison de ton sourire. Au moment où tu es la plus fragile tu m'impressionnes en me laissant te photographier face à cette terrible leçon de vie. Ton témoignage est digne d'admiration ! Merci de faire partie de ma vie et de l'enrichir !
En mode guerrière pour faire face au tonnerre,
Colère, galère, misère,
Incompréhension, extraction, acceptation,
Parce que la vie m'a choisie, parce qu'elle a cru en moi,
Parce que c'est pas fini, que je n'ai pas d'autre choix,
Que de lui dire merci, car ce n'est plus un combat,
Mais une leçon de vie, qui fait mon autre moi, qui fait que je suis là ! »
— Vanessa
Ma Vaness,
J'ai choisi le noir et blanc pour souligner avec douceur ta beauté et ton courage. Tes maux n'ont pas besoin de couleur, tes mots les expriment tellement mieux. Tu acceptes ce que la vie te fait endurer avec une force et un courage incroyable. La maladie malmène ton corps et ta féminité, tu te bats sans relâche et elle n'aura pas raison de ton sourire. Au moment où tu es la plus fragile tu m'impressionnes en me laissant te photographier face à cette terrible leçon de vie. Ton témoignage est digne d'admiration ! Merci de faire partie de ma vie et de l'enrichir !
Jacques COHEN (37)
« Être seule pour affronter ce tsunami, mon ventre et ma tête en ébullition ? Impossible !
J’ai trouvé la force de me relever après l’annonce, de supporter les traitements grâce aux délicieuses personnes de cœur qui m’ont soutenue et me soutiennent encore, car la récidive rode, menace. Je doute, j’angoisse. Ma poitrine gonflée, le cœur battant pour elles, je vole, je suis légère, portée par l’amour et la force qu’elles me donnent pour sortir de la maladie et de la souffrance. »
J’ai voulu cet envol, comme une libération, une autre toi, une autre Céline, qui a traversé ce tunnel, courageuse et volontaire. Un « merci » les bras ouverts, le regard vers le ciel comme pour embrasser toutes et tous sans distinction, les yeux masqués, embrumés, chargés de gratitude ! Être derrière l’objectif pour transmettre l’énergie d’un nouvel élan de vie.
J’ai trouvé la force de me relever après l’annonce, de supporter les traitements grâce aux délicieuses personnes de cœur qui m’ont soutenue et me soutiennent encore, car la récidive rode, menace. Je doute, j’angoisse. Ma poitrine gonflée, le cœur battant pour elles, je vole, je suis légère, portée par l’amour et la force qu’elles me donnent pour sortir de la maladie et de la souffrance. »
J’ai voulu cet envol, comme une libération, une autre toi, une autre Céline, qui a traversé ce tunnel, courageuse et volontaire. Un « merci » les bras ouverts, le regard vers le ciel comme pour embrasser toutes et tous sans distinction, les yeux masqués, embrumés, chargés de gratitude ! Être derrière l’objectif pour transmettre l’énergie d’un nouvel élan de vie.
Camille SAADA (44)
Krystell a été atteinte de deux cancers du sein en l'espace de trois ans. Sa force et son amour — de la vie, des autres, de l'art — lui a donné une force inimaginable. C'est mon amie la plus chère et je la redécouvre chaque jour depuis que Bob a récidivé. Plus aimante, pleine de gratitude, avec un don de soi comme j'en ai rarement été témoin.
« J'ai pris conscience d'une chose : sans mes deux cancers, j'aurais continué de vivre dans la peur, dans mon cocon, de ne jamais prendre de décisions, de repousser à demain les envies d'aujourd'hui. Je ne suis pas une fonceuse, je ne le serai jamais. Mais Bob m'a permis d'oser. Et surtout il m'a réconciliée avec mes premières amours : le théâtre et l'écriture. Et je n'aurais jamais cru cela possible !
Bob, je n'ai pas envie de te dire merci, les mercis je les garde pour ma famille et ceux qui m'ont aidée dans cette aventure, mais je te suis reconnaissante c'est vrai, je l'admets. Et puis l'inimitié n'a jamais empêché le respect ! »
— Krystell, 35 ans
Dalale SHOEIR (77)
Mon amie vient de déclarer un cancer du sein de stade 3, à moins de 40 ans.
Vanessa : « Après l'annonce, j'ai eu vingt-quatre heures étranges, avec une pensée qui m'a envahie : je ne verrai peut être pas ma fille fêter ses 20 ans ! J'en ai pleuré... Et puis, elle est venue me faire un câlin sans imaginer l'ouragan qui se déchaînait à l'intérieur de moi; je l'ai prise dans mes bras et à mesure que je la sentais contre moi, j'ai stoppé net cette pensée qui résonnait comme un écho. Je l'ai regardée et j'ai dit en murmurant : "On n’en est pas là, elle n'a que 5 ans" et on a tellement de choses à vivre, je veux profiter de chaque instant ! »
Depuis, “profiter de chaque instant que la vie nous offre”. Cette maladie m'a ouvert les yeux et je remercie chaque jour qui passe de m'offrir tous ces moments précieux auprès des miens. »
Amie de Vanessa et photographe de métier, je veux lui montrer à quel point elle est vivante et belle en lui offrant cette image du quotidien pleine de joie avec sa fille.
Vanessa : « Après l'annonce, j'ai eu vingt-quatre heures étranges, avec une pensée qui m'a envahie : je ne verrai peut être pas ma fille fêter ses 20 ans ! J'en ai pleuré... Et puis, elle est venue me faire un câlin sans imaginer l'ouragan qui se déchaînait à l'intérieur de moi; je l'ai prise dans mes bras et à mesure que je la sentais contre moi, j'ai stoppé net cette pensée qui résonnait comme un écho. Je l'ai regardée et j'ai dit en murmurant : "On n’en est pas là, elle n'a que 5 ans" et on a tellement de choses à vivre, je veux profiter de chaque instant ! »
Depuis, “profiter de chaque instant que la vie nous offre”. Cette maladie m'a ouvert les yeux et je remercie chaque jour qui passe de m'offrir tous ces moments précieux auprès des miens. »
Amie de Vanessa et photographe de métier, je veux lui montrer à quel point elle est vivante et belle en lui offrant cette image du quotidien pleine de joie avec sa fille.
Nastassja WYDASZ (78)
Pour mon amie.
Pour toutes ces batailles que nous mènerons ensemble et parfois séparément.
Cette photo a été prise deux jours avant qu'ils ne te le retirent.
Cette photo je l'ai prise au cœur du choc, je voulais que l'on puisse la voir comme moi je la vois. Forte !
Elle a déjà été tellement bousculée.
Un choc de plus, une bataille de plus.
C'est elle qui m'a inspirée ; c'est bien cette femme qui m'inspire. Et pas seulement aujourd'hui.
Pour Angélique.
Pour toutes ces batailles que nous mènerons ensemble et parfois séparément.
Cette photo a été prise deux jours avant qu'ils ne te le retirent.
Cette photo je l'ai prise au cœur du choc, je voulais que l'on puisse la voir comme moi je la vois. Forte !
Elle a déjà été tellement bousculée.
Un choc de plus, une bataille de plus.
C'est elle qui m'a inspirée ; c'est bien cette femme qui m'inspire. Et pas seulement aujourd'hui.
Pour Angélique.
Caroline PLANQUE (18)
Octobre 2020. J'ai rendez-vous avec moi-même. Avec le tsunami qui a déjà emporté ma mère il y a 23 ans. La vague me submerge. Mes repères s'effondrent. Le futur s'effrite. « Tu dois te battre. » Me battre contre quoi ? Contre mon sein déformé ? Contre la chimio qui me soigne autant qu'elle m'empoisonne ?
Bien au contraire, la nécessité d'accepter et d'accompagner ce protocole médical s'impose à moi : approche holistique, naturopathie, psychologie, yoga et longues marches en forêt. Autant d'alliés pour affronter la maladie, ainsi que mes ombres et démons intérieurs. C'est là que se trouve mon champ d'action. Savourer chaque petite victoire. Dans une gratitude quotidienne pour chaque pas parcouru, chaque leçon qui s'offre à moi, sans penser au lendemain. Deux jours après ma dernière chimio, je réalise cet autoportrait. Le crabe m'a révélée à moi-même, tel ces négatifs que j'aime tant travailler en chambre noire pour en tirer une image lumineuse.
Bien au contraire, la nécessité d'accepter et d'accompagner ce protocole médical s'impose à moi : approche holistique, naturopathie, psychologie, yoga et longues marches en forêt. Autant d'alliés pour affronter la maladie, ainsi que mes ombres et démons intérieurs. C'est là que se trouve mon champ d'action. Savourer chaque petite victoire. Dans une gratitude quotidienne pour chaque pas parcouru, chaque leçon qui s'offre à moi, sans penser au lendemain. Deux jours après ma dernière chimio, je réalise cet autoportrait. Le crabe m'a révélée à moi-même, tel ces négatifs que j'aime tant travailler en chambre noire pour en tirer une image lumineuse.
Carole PIVETEAU (44)
« Quelle libération ! Une parenthèse ensoleillée que Carole a pu révéler. La nouvelle moi, là, sans cheveux, celle qui se bat et qui garde le sourire. Mais où est-ce que je puise cette force pour me tourner vers le soleil chaque jour ? De mes parents, déjà dans la lumière ? De mon mari et mes enfants ? Mes amis ?
Mes collègues ? Mes soignants ?
De tous probablement. Je leur suis redevable de laisser l’ombre derrière moi. « Tourne toi vers la lumière et l’ombre sera derrière toi » Proverbe Maori »
— Annabelle
Annabelle est mon amie. Depuis l’enfance nous avançons l’une près de l’autre. Deux ans séparent sa maladie de la mienne.
Si je sais tout ce qu’elle traverse, elle reste seule face à l’adversité. Le ciel gronde tout au fond, mais elle choisit malgré tout la lumière, debout, souriante, vivante. Plus que jamais. Elle semble être en paix avec la vie et ce qu’elle lui impose. Elle dit l’aimer même. Encore un bout de chemin que nous partageons l’une près de l’autre. Et quelle fierté pour moi… de « Résilience » en 2020, me voici à « Gratitude » en 2021 pour ce même concours, passant derrière l’objectif pour Annabelle, comme mon amie Manuella l’avait fait pour moi l’année passée. Merci la vie.
De tous probablement. Je leur suis redevable de laisser l’ombre derrière moi. « Tourne toi vers la lumière et l’ombre sera derrière toi » Proverbe Maori »
— Annabelle
Annabelle est mon amie. Depuis l’enfance nous avançons l’une près de l’autre. Deux ans séparent sa maladie de la mienne.
Si je sais tout ce qu’elle traverse, elle reste seule face à l’adversité. Le ciel gronde tout au fond, mais elle choisit malgré tout la lumière, debout, souriante, vivante. Plus que jamais. Elle semble être en paix avec la vie et ce qu’elle lui impose. Elle dit l’aimer même. Encore un bout de chemin que nous partageons l’une près de l’autre. Et quelle fierté pour moi… de « Résilience » en 2020, me voici à « Gratitude » en 2021 pour ce même concours, passant derrière l’objectif pour Annabelle, comme mon amie Manuella l’avait fait pour moi l’année passée. Merci la vie.
Marie DAVERÈDE (75)
J'ai rencontré Yasmine dans un bar. Une jeune femme solaire et souriante. Un an plus tard, elle me contacte et m'informe qu'on lui a diagnostiqué un cancer du sein, je sens sa résilience et sa positive attitude à travers sa voix.
Elle m'explique qu'elle souhaite faire un shooting pour accepter son nouveau look, j'étais ravie de sa proposition et encore plus de cette session. Beaucoup d'énergie et une envie viscérale d'aller de l'avant !
Il nous a été difficile de choisir une photo car elles expriment toutes quelque chose de valeureux mais sur celle-ci la gratitude habille son regard et son sourire.
Elle m'explique qu'elle souhaite faire un shooting pour accepter son nouveau look, j'étais ravie de sa proposition et encore plus de cette session. Beaucoup d'énergie et une envie viscérale d'aller de l'avant !
Il nous a été difficile de choisir une photo car elles expriment toutes quelque chose de valeureux mais sur celle-ci la gratitude habille son regard et son sourire.
Marianne LOUGE (26)
« Toutes les tempêtes ne viennent pas gâcher votre vie, certaines viennent nettoyer votre chemin. Mon cancer, mon meilleur ennemi. »
Cette image a été réalisée lors d'une séance "Révélation" dont le but est d'aider les personnes à se réapproprier leur image grâce à la photographie et l'expérience proposée, suite à une maladie ou autre évènement marquant.
Cette séance, et plus particulièrement cette image, ont été réalisées dans des conditions de confiance, plénitude, sérénité et gratitude.
Anouk, ma modèle, rayonnait à travers mon objectif ; elle dégage une beauté indescriptible. Le noir et blanc vient renforcer toutes ces émotions et donne un rendu encore plus artistique.
Cette image a été réalisée lors d'une séance "Révélation" dont le but est d'aider les personnes à se réapproprier leur image grâce à la photographie et l'expérience proposée, suite à une maladie ou autre évènement marquant.
Cette séance, et plus particulièrement cette image, ont été réalisées dans des conditions de confiance, plénitude, sérénité et gratitude.
Anouk, ma modèle, rayonnait à travers mon objectif ; elle dégage une beauté indescriptible. Le noir et blanc vient renforcer toutes ces émotions et donne un rendu encore plus artistique.
Lauriane BIEBER (57)
Le crâne à l’air libre, libéré.
Libérée.
Pour la première fois. Devant un être cher à son cœur et moi-même, photographe qu’elle ne connaît pas.
Géraldine, Gégé, femme riche de son vécu, femme de force et de résilience m’a rappelé que l’avenir était fade s’il était construit sans épreuves. Fresque intemporelle. J’arrête le temps, dans ce vieux hangar, sur cette évidence, cette renaissance, celle d’aujourd’hui et de demain, celle qui n’aurait pas lieu sans la croisée des chemins. Ceux où les doigts s’entrelacent pour l’éternité, ceux où les amitiés à l’épreuve du temps et de la vie font de nous ce que nous sommes et nous donnent le courage et la force d’affronter les lendemains obscurs. Dans l’âme de Gégé, ce sont ces chemins dont je vois le reflet, et les rayons de son amour solaire vers ceux qui ne lui ont jamais lâché — et ne lui lâcheront jamais — la main.
Nous referons des photos, dans cinq ans, au même endroit, avec l’espoir que ce vieux hangar soit encore sur pied. Géraldine, elle, le sera.
Libérée.
Pour la première fois. Devant un être cher à son cœur et moi-même, photographe qu’elle ne connaît pas.
Géraldine, Gégé, femme riche de son vécu, femme de force et de résilience m’a rappelé que l’avenir était fade s’il était construit sans épreuves. Fresque intemporelle. J’arrête le temps, dans ce vieux hangar, sur cette évidence, cette renaissance, celle d’aujourd’hui et de demain, celle qui n’aurait pas lieu sans la croisée des chemins. Ceux où les doigts s’entrelacent pour l’éternité, ceux où les amitiés à l’épreuve du temps et de la vie font de nous ce que nous sommes et nous donnent le courage et la force d’affronter les lendemains obscurs. Dans l’âme de Gégé, ce sont ces chemins dont je vois le reflet, et les rayons de son amour solaire vers ceux qui ne lui ont jamais lâché — et ne lui lâcheront jamais — la main.
Nous referons des photos, dans cinq ans, au même endroit, avec l’espoir que ce vieux hangar soit encore sur pied. Géraldine, elle, le sera.
Dominique DESPLAN (97)
« Ma fille, mon autre
Ma resplendissante de bonté
Depuis que le cancer a fait de ton corps son hôte,
Tu es dans une lutte de chaque instant
Je te revois, il y a quelques années,
Moi, assise là à te coiffer les cheveux, et toi,
A esquisser ton chemin dans l'art
Ma fille, ma devise
Toi que rien ne brise
Tu affiches là tes cicatrices
Merci à nos instants... Merci à nos rires
Ma mère, ma victoire
A ton ombre, j'ai su m'élever
Dans la vie et dans mon art
Aujourd'hui, assise là, je puise dans mon âme
La Force de mon existence
Douceur... Bonheur... Reconnaissance
Et nous voilà, sans artifices,
Grâce à une rencontre fortuite,
Sous ton regard d'artiste,
À exposer ce qui explose
Dans nos corps, dans nos cœurs
Grandies...Comblées... Gratitude. »
Texte : Dominique Desplan et Béatrice Losio.
Ma resplendissante de bonté
Depuis que le cancer a fait de ton corps son hôte,
Tu es dans une lutte de chaque instant
Je te revois, il y a quelques années,
Moi, assise là à te coiffer les cheveux, et toi,
A esquisser ton chemin dans l'art
Ma fille, ma devise
Toi que rien ne brise
Tu affiches là tes cicatrices
Merci à nos instants... Merci à nos rires
Ma mère, ma victoire
A ton ombre, j'ai su m'élever
Dans la vie et dans mon art
Aujourd'hui, assise là, je puise dans mon âme
La Force de mon existence
Douceur... Bonheur... Reconnaissance
Et nous voilà, sans artifices,
Grâce à une rencontre fortuite,
Sous ton regard d'artiste,
À exposer ce qui explose
Dans nos corps, dans nos cœurs
Grandies...Comblées... Gratitude. »
Texte : Dominique Desplan et Béatrice Losio.
Pierre BORDERON (49)
« Cher Crabe,
Gagné le gros lot ? Tu y as cru ? Sans rire ? Ce grand corps filiforme avec ces longs bras et ces longues jambes… Plus de cellules… La belle aubaine !
Raté !
Renâclant au début à passer l’obstacle, j’avais pris un parpaing dans la figure. KO. Premier round.
Atermoiement, hébétude, crise de nerfs. J’avais le cerveau à l’envers. Illico le sein est ouvert. Extraction, te voilà tué. Avantage.
Un à un.
Titubante, j’ai accueilli les rayons en pluie, en douche, déversés sur mon corps, Mon cœur.
Incandescent
Espoir.
Tracer la route désormais sur une nouvelle voie, le sein tatoué symboliquement. Je me sens
Mustang.
Urgence à vivre, pleinement, sereinement, lentement.
Gagner.
Déploiement joyeux d’amitiés. Les ailes de ma fille me transportent.
Emerger enfin ! Eclats de rire… Rugissements.
Lionne
Le dernier mot pour moi :
GRRR… ATTITUDE ! »
— Nathalie
Gagné le gros lot ? Tu y as cru ? Sans rire ? Ce grand corps filiforme avec ces longs bras et ces longues jambes… Plus de cellules… La belle aubaine !
Raté !
Renâclant au début à passer l’obstacle, j’avais pris un parpaing dans la figure. KO. Premier round.
Atermoiement, hébétude, crise de nerfs. J’avais le cerveau à l’envers. Illico le sein est ouvert. Extraction, te voilà tué. Avantage.
Un à un.
Titubante, j’ai accueilli les rayons en pluie, en douche, déversés sur mon corps, Mon cœur.
Incandescent
Espoir.
Tracer la route désormais sur une nouvelle voie, le sein tatoué symboliquement. Je me sens
Mustang.
Urgence à vivre, pleinement, sereinement, lentement.
Gagner.
Déploiement joyeux d’amitiés. Les ailes de ma fille me transportent.
Emerger enfin ! Eclats de rire… Rugissements.
Lionne
Le dernier mot pour moi :
GRRR… ATTITUDE ! »
— Nathalie
Gérald SVOBODA (01)
« La douceur d’une mélodie pour guérir les maux.
La caresse de l’archet pour panser les plaies.
Créer du beau, tendre vers l’accord et accepter ce nouveau corps.
Toucher sa corde sensible avec humilité.
Se laisser porter par ce qui se joue, se pardonner.
Observer avec bienveillance nos contours, telles les courbes parfaites du violon.
Retrouver son diapason, son « la » intérieur lorsque tout est chaos.
Se rapprocher des vibrations familières et aimantes.
Se reconstruire à son rythme.
Oui le cancer est un tsunami mais c’est également une incroyable leçon de vie. J’ai découvert ma force, ma féminité et une attention particulière pour mon corps. Ce corps que l’on a mutilé et maltraité pendant les longs mois de traitement. Il n’est plus comme avant, il est moins endurant et je respecte ce nouveau rythme qui est le mien. Chaque jour je me souviens car la cicatrice est indélébile, mais je peux déchiffrer la partition de ma nouvelle vie et composer avec ce qui est maintenant. Pour tout ça, je dis merci. »
— Élodie
Fred GOUDON (75)
« Il y a huit ans Fred me prenait en photo, féminité exacerbée, modèle de mode le temps du shooting. Après cette traversée, nous avons voulu ensemble, revivre ces moments intenses où, derrière son objectif il sait si bien mettre en lumière la beauté des corps.
Aujourd’hui, je réalise une mudrā, geste symbolique qui représente le Lotus Sacré. Ce Lotus Sacré est un lien avec notre divin intérieur, c’est le moyen d’honorer notre force, notre beauté, notre lumière intérieure et notre capacité à nous élever au dessus de la boue et des difficultés. Avec ce Lotus Sacré, je dis merci à mon corps, à ma lumière qui éclaire encore plus aujourd’hui et je me relève encore plus forte. »
— Isabelle
Chris BOYER (13)
« La douleur fut profonde, bien ciblée dans son corps de femme, juste là où elle
était femme !
Il fallut accepter, soigner, nettoyer et reconstruire...Le temps fut son allié, ainsi que les femmes les hommes qui l'aimaient.
Elle voulait couronner temps et donner sa nouvelle image aux yeux d'un professionnel.
L'émotion fut grande. Son corps de femme s'en souvient encore. »
— Corinne
Fin de la séance photo, la modèle est submergée par l'émotion et se laisse aller dans les bras de son amie et maquilleuse qui l’accompagnait.
Il fallut accepter, soigner, nettoyer et reconstruire...Le temps fut son allié, ainsi que les femmes les hommes qui l'aimaient.
Elle voulait couronner temps et donner sa nouvelle image aux yeux d'un professionnel.
L'émotion fut grande. Son corps de femme s'en souvient encore. »
— Corinne
Fin de la séance photo, la modèle est submergée par l'émotion et se laisse aller dans les bras de son amie et maquilleuse qui l’accompagnait.
Alison BOUNCE (83)
« Moi c’est Caroline. J’ai perdu mes parents du cancer à 25 ans, alors j’ai fait un tour du monde pendant un an, seule. À mon retour, mon cancer à moi est là, hormonodépendant, très agressif. Une autre aventure commence.
Il y a eu deux phases. D’abord, la peur. Celle de mourir, de ne pas pouvoir y arriver. Puis, l’acceptation : comprendre que le cancer de ma mère n’est pas le mien et que je ne suis pas responsable.
La gratitude provient des autres. J’ai beaucoup d’admiration pour les photographes qui m’ont accompagnée. Ils ont sublimé mes peurs. On a travaillé ensemble sur le regard du cancer, en relatant l’histoire avec beaucoup de poésie, de sensibilité et de féminité. C’est grâce à eux que je vois la maladie différemment.
À mes parents. Je garde de ma mère son sourire, sa force, sa combativité face à l’adversité même après quatre récidives, cette faculté de toujours se relever. De mon père, son humour et son autodérision. Toujours voir le côté positif et profiter de la vie. Plus que jamais vous êtes avec moi. »
— Caroline
Il y a eu deux phases. D’abord, la peur. Celle de mourir, de ne pas pouvoir y arriver. Puis, l’acceptation : comprendre que le cancer de ma mère n’est pas le mien et que je ne suis pas responsable.
La gratitude provient des autres. J’ai beaucoup d’admiration pour les photographes qui m’ont accompagnée. Ils ont sublimé mes peurs. On a travaillé ensemble sur le regard du cancer, en relatant l’histoire avec beaucoup de poésie, de sensibilité et de féminité. C’est grâce à eux que je vois la maladie différemment.
À mes parents. Je garde de ma mère son sourire, sa force, sa combativité face à l’adversité même après quatre récidives, cette faculté de toujours se relever. De mon père, son humour et son autodérision. Toujours voir le côté positif et profiter de la vie. Plus que jamais vous êtes avec moi. »
— Caroline
Charlène ROCK (92)
« Mon cœur qui tant de fois s’est serré de peur de s’arrêter, de ne plus ressentir, bat dans la main de Maxime.
Une météorite s’est écrasée sur notre monde tandis que je portais la vie. Je pouvais apercevoir les ténèbres, il restait l’amour. Alors je m’y suis emmitouflée. La maladie ébranle tout mais elle n’aura pas éteint notre amour. La rage de guérir, on esquive les statistiques. « On » : moi dans ma chair, lui dans son cœur. On me dit « miraculée », je dirais « aimée ». Aujourd’hui je vis plus fort, je savoure car le temps file, vite. Mes cicatrices font partie de moi comme les rides qui creuseront ma peau. Je les honore devant l’objectif de Charlène, petite sœur de ma meilleure amie, que j’ai vue grandir. Aujourd’hui, c’est elle qui me regarde grandir. Mon cœur bat. »
— Maëlle
Une météorite s’est écrasée sur notre monde tandis que je portais la vie. Je pouvais apercevoir les ténèbres, il restait l’amour. Alors je m’y suis emmitouflée. La maladie ébranle tout mais elle n’aura pas éteint notre amour. La rage de guérir, on esquive les statistiques. « On » : moi dans ma chair, lui dans son cœur. On me dit « miraculée », je dirais « aimée ». Aujourd’hui je vis plus fort, je savoure car le temps file, vite. Mes cicatrices font partie de moi comme les rides qui creuseront ma peau. Je les honore devant l’objectif de Charlène, petite sœur de ma meilleure amie, que j’ai vue grandir. Aujourd’hui, c’est elle qui me regarde grandir. Mon cœur bat. »
— Maëlle